samedi, 7 avril 2012

Bahamas, de Georges Town (Exumas) à Green Turtle (Abacos)

Salut à tous,

Aucun regret d’avoir quitté l’énorme camp de vacances de George Town qui nous aura tout de même appris que le ridicule ne tue pas.

A l’annonce d’un front conséquent dans 2 jours, il est clair que nous n’allons pas rester parmi plus de 300 bateaux au mouillage. Nous nous dirigeons donc vers Little Farmer où nous aurons la possibilité de nous abriter des vents d’Ouest du côté du Yacht Club et lorsque ces derniers tourneront Est, nous nous mettrons du côté de l’aéroport, à l’Ouest de l’île et serons ainsi à la « chotte » comme on dit par chez nous.

La première chose que nous vérifions lorsque nous captons internet, ce sont les gribs météo. Comme les isobares sont très serrés, nous décidons de prendre par sécurité une bouée au Yacht Club (20$/nuit), pour laisser passer le gros du front cette nuit. Ce qui, réflexion faite le lendemain matin, a été une erreur car le vent rencontrant un courant opposé bien plus fort maintenait en permanence le bateau par le travers. Et voilà à quoi ressemble aujourd’hui le mouillage idyllique d’hier après-midi.




Inutile de préciser que nous n’avons pas vraiment dormi, nous relayant pour veiller. A 2h00 du matin une corne de brune sonne, un bateau dérape sur un autre. Puis la VHF crépite, un PAN PAN est lancé. Un des voiliers amarrés sur les bouées d’Océan Cabine s’échoue, les amarres de la bouée s’étant rompues. Personne ne pouvant intervenir au milieu de la nuit - avec des annexes équipées des petits hors bord, dans un courant de plus de 4 nœuds et des vents soufflant à 35 avec des pointes à 40 nœuds dans les rafales - nous restons les bras ballants entendant les PAN PAN répétés. Vers 03h00 les appels VHF sont captés par un habitant du village qui envoie sur zone une vedette avec deux moteurs de 350 CV pour sortir le bateau de ce mauvais pas.

Le vent ayant tourné au matin, nous nous déplaçons à l’Ouest de l’île. La mer est calme de ce côté-ci. Je lance un appel général à la VHF en français et en anglais pour en aviser les autres bateaux restés à l’Est en prenant des nouvelles au passage de Sestina, le bateau qui s’était échoué dans la nuit. Etant en plein vent et courant, ils nous remercient de l’info et viennent se protéger également. Une fois abrité, Michael en profite pour plonger et voir les dégâts sous sa quille, qui se révèlent n’être pas trop conséquents à comparer de la barre de flèche tribord qui s’est cassée dans la manœuvre de déséchouage. En effet lorsqu’ils ont fait pencher le voilier pour le tirer, une drisse s’est prise dans la barre de flèche la déchirant. Impossible de réparer un tel dommage si ce n’est de sécuriser un maximum les haubans afin que le mât ne tombe pas vu la faiblesse du gréement. Il s’agit maintenant pour Michael et Janet d’attendre une accalmie de la météo, de n’utiliser que le génois et encore, pour se rendre au plus vite en Floride et réparer. Rien que nous puissions faire pour les aider.

Après 4 jours les éléments décident enfin de se remettre au beau, nous pouvons donc rallier Blackpoint, escale que nous nous étions promis de refaire. L’animation est dense au quai de déchargement avec l’arrivée du mail boat qui ravitaille. Nous profitons que l’Adderley Store soit réapprovisionné pour avaler une énorme glace à la fraise qui ne vaudra pas celle de grand-maman avouera Marvin, mais qui fait quand même du bien.





Nous retrouvons le chaleureux accueil de cette communauté. Détour incontournable par la laverie où Aïda est toujours fidèle au poste, son cake aux carottes sur le comptoir pour les amatrices de douceur. Les machines tournent on taille un bavette, on profite d’internet. En rentrant au bateau, nous croisons également Willy Rolle le sculpteur éclairé qui, cette fois-ci noyait son imagination devant quelques verres de rhum, le bois flotté du bush ne l’ayant certainement pas inspiré ! (Blackpoint, voir publication de mars 2012).

Bien équipée, la police du coin patrouille en douceur en affichant clairement sa priorité, ce qui nous fait gentiment sourire car ici tous les îliens ou presque, fument du cannabis; ça fait partie de leur culture reggæ et pétard vont de paire. Cela dit les policiers sont super cool, je le précise car je crois que c’est bien la première fois que Thierry n’a aucun ennui avec, ni n’est suspecté de quoique ce soit quand il roule son tabac. Il s’est même offert le luxe d’un bavardage tout à fait amical avec l’un deux en lui tendant boîte et papier pour qu’il se roule une cigarette.






Ce soir, c’est la pleine lune. Qui dit pleine lune dit forcément gros marnage de marée. Nous en profitons pour aller nous balader sur la plage qui découvre presque entièrement recherchant la vie sur le banc asséché, observant les Sand Piper débusquant du sable des larves pour leur repas, retrouvant leurs empruntes et celles des chiens qui gambadent eux aussi sur cette étendue. D’autre en profite pour échouer leur bateau et faire des travaux sur leurs gouvernails, les pieds au sec.






De retour à bord, Marvin est déterminé à nous ramener le souper. Il nous dit avoir vu des crabes comme ça …






… se balader sous le bateau. Alors il s’équipe, trident en mains, prêt à harponner un de ces magnifiques crustacés. Ses apnées sont de plus en plus longues, il descend facilement à 2 ou 3 mètres, remonte plusieurs fois bredouille, mais continue, persévère en nous disant qu’à la prochaine immersion, il en aura un. La chasse, ce n’est pas simple, il faut être patient, débusquer l’animal, le piquer et une fois attrapé, garder suffisamment de souffle pour le remonter en s’assurant qu’il soit bien transpercé pour ne pas le perdre. Imiter les adultes ce n’est pas toujours facile mais lorsqu’il est déterminé, rien n’arrête notre moussaillon.

En ressortant la tête de l’eau, il me dit de commencer la pâte à gâteau pour la quiche au crabe de ce soir, il en a repéré un gros et cette fois-ci il va l’avoir c’est sûr. Occupée donc à l’exécution de la pâte, je l’entends soudain hurler : JE L’AI EU ! Thierry qui était resté à l’arrière en observation le félicite, bravo tu l’as attrapé, je n’aurai jamais réussi un tel exploit, wahou, super. Le temps de poser ma pâte, de me laver les mains et de les rejoindre sur le pont, nous partons tous d’un bel éclat de rire. Effectivement, il fallait le harponner celui-là, mais désolée pour la quiche bonhomme ce ne sera pas suffisant et vous aurez une pizza à la place.






Le lendemain de cette belle partie de pêche, il est inutile de tenter une sortie en mer, elle s’est démontée avec le vent d’Est qui a soufflé cette nuit. Marvin toujours déterminé à chasser se remet à l’eau après l’école, mais il en ressortira illico presto se faisant « attaquer » par un « énorme crabe » nous dira-t-il en hurlant. A peine commence-t-il à taquiner les bébés crabes qu’un plus gros sort de sa cachette et lui fonce dessus le prenant certainement pour une proie. Entendons-nous sur le terme gros, il faisait à tout casser 10 cm de diamètre, pinces comprises. Je lance en riant : C’est peut-être la maman du petit crabe que tu as attrapé hier qui vient se venger ! Il n’a pas trouvé la plaisanterie très drôle.

Après ces émotions nous descendons à terre, je m’occupe d’internet pendant que mes hommes retournent au souffleur qu’on entend gronder du village.







4 jours plus tard nous pouvons quitter Blackpoint, le front a passé. Nous voulions rallier Warderick Well, la réserve naturelle, mais la navigation est tellement belle que nous décidons de continuer notre route. New Life file en moyenne à 5 nœuds, sous grand-voile et génois, vent ¾ arrière, l’allure qu’il préfère, la mer est calme et nous profitons des tons sur tons bleu, vert, émeraude, turquoise et j’en passe.

Nous en déduisons en croisant ce bateau – aperçu à Nassau lorsque nous y étions - en navigation que son propriétaire doit être à bord, l’hélicoptère étant prêt à décoller au cas où ce dernier devrait retourner travailler de toute urgence !





A Highburn Cay nous retrouvons nos autres amis canadiens de Taranga et les français de Blue Note que nous avions quittés à Little Farmer. Les enfants sont tout heureux de se retrouver à la plage après l’école matinale - besogne qui est la même sur tous les bateaux - en reprenant leurs jeux, là où ils les avaient laissés il y a quelques semaines de cela.





Le lendemain, c’est à nouveau le départ, mais comme notre vie ne fonctionne qu’au feeling, aux besoins et à l’envie de découverte, nos chemins se séparent à nouveau en tout cas avec la famille de Blue Note, Jean-Laurent et Marion se dirigeant sur Allens’s Cay et Nassau.

La météo annonce des passages nuageux avec grains, mais les vents d’Est à 15/18 noeuds avec des pointes à 20 dans les rafales nous conviennent à Taranga et à nous pour quitter les Exumas et faire route sur l’île d’Eleuthera distante de 40 miles. Un départ sous voiles au lever du jour pour ne pas réveiller nos voisins nous met dans l’ambiance. La matinée se déroule sans souci, nous avançons à 5 nœuds. Avec Marvin, allongés dans le cockpit, nous faisons du calcul oral, nous inventons des rimes, jouons à qui suis-je, le capitaine participant également en tentant de nous faire découvrir des personnages célèbres ne répondant que par oui ou non à nos questions. L’ambiance est détendue et on rigole bien.

Vers les 11h00 le ciel se charge et nous avons droit à notre premier grain. Cirés et bottes sont sortis de leur placard. L’horizon voilé, la visibilité se réduit, les bleus ne sont plus aussi distincts ce qui nous arrange moyennement puisqu’il nous faut maintenant traverser un champ de patates.





Pendant que le capitaine prend un ris dans la grand-voile pour diminuer la vitesse je lance le moteur - qui restera au point mort - mais sera prêt au cas où on devrait éviter une patate rapidement. Rassurez-vous nous ne sommes pas en pleine campagne mais cet endroit est truffé de tête de coraux, certaines plus grosses que d’autres sont à fleur de l’eau. Nous comptions sur la luminosité pour zigzaguer là à travers, mais il faudra faire sans. Pierre de Taranga qui est à quelques miles derrière, nous appelle pour nous informer qu’ils changent de destination en pointant sur Nassau. Ils ne se sentent pas à l’aise de traverser cette zone de hauts-fonds avec les conditions météo actuelles. Nous les comprenons puisque nous aussi nous hésitons à faire demi-tour en changeant notre direction, mais le grain a passé, on recommence à distinguer les différentes couleurs, finalement on continue en leur souhaitant bon vent. Les enfants de part et d’autre sont déçus bien évidemment, mais on se reverra certainement.

Divergence d’opinion avec le capitaine qui veut laisser South Rock et Bush Cay sur tribord alors que je veux les laisser sur babord. Il semblerait qu’il y ait moins de coraux de ce côté-ci, va t’en rendre compte par toi-même à la table à cartes… Il y a de la tension à bord, c’est certain et on s’envoie mutuellement sur les roses, chacun campant sur son idée. Difficile de partager le bateau en deux, donc on va penser sécurité en analysant positivement la situation. Finalement Thierry se rallie à mon idée, je vais à l’avant pour le guider au mieux parmi les pâtés, il garde un œil sur le sondeur tout en avançant à pas de loup.

Une heure et demi plus tard, nous sortons de cet endroit mal pavé. Voilure relancée, moteur réduit au silence, nous reprenons de la vitesse, bien que l’horizon ne soit toutefois pas très prometteur, le prochain grain n’est pas loin. Cette fois-ci nous aurons de l’eau à courir donc plus de souci à avoir. Marvin quant à lui ne se préoccupe guère de la gîte du bateau ou du temps qu’il fait, il est bien installé devant un DVD.







Arrivant sur Eleuthera vers les 19h00, nous passons la nuit devant le village de Lower Bogue, gardant la cerise sur le gâteau pour demain ; Current Cut. Pour passer ce goulet, il nous faut non seulement une bonne visibilité, mais également être en symbiose avec le courant de marée afin qu’il nous pousse dans le cut sans qu’on ait à lutter contre. Deux heures avant l’étale nous paraît judicieux. Pour une fois on ne sera pas trop faux puisqu’un autre voilier ouvre la route et que trois autres nous suivent. Les 8 nœuds du GPS nous informent que nous avons encore 3 nœuds de courant portant. La luminosité est telle ce matin que l’eau turquoise colore même les nuages de pastel.







Une fois le bateau ancré devant Russel Island, nous partons découvrir le charmant village de pêcheurs de Spanish Well où les peintures humoristiques des façades confirment l’ambiance locale. Nous retrouvons par le plus grand des hasards Gérald et Rita du bateau Amphora que nous avions rencontrés et quittés sur la côte Est des USA quelques mois auparavant. Lorsqu’on se retrouve entre compatriotes, on parle bien entendu du pays, du gruyère, du chocolat, du vin blanc en ayant les papilles gustatives en action tout en se disant que malgré ces « carences » on n’est pas si mal en tong et T-shirt, les doigts de pieds en éventail alors que chez nous ils sont encore avec bottes et anorak en train de pelleter la neige.





Un supermarché bien achalandé nous permet de refaire le plein de produits frais. Retournant au bateau avec nos achats, nous sommes attirés par un rassemblement bruyant autour d’un terrain. Curieux de nature, nous allons voir ce qui s’y passe et c’est comme ça que nous avalerons un hamburger/frites en assistant à un match de baseball, les Stingray de Rum Cay contre les Divers de Spanish Wells. Nous ne connaissons pas toutes les règles de ce jeu, mais les cris, les encouragements des supporters, les engueulades des entraîneurs prodiguant conseils et tactique à son équipe respective valaient plus le détour que le match en lui-même. Nous avons passé un excellent moment.







Quelques jours plus tard nous saisissons la fenêtre météo qui se présente avec un vent annoncé de secteur ENE de 15 à 18 nœuds, pour parcourir les 55 miles nous séparant des îles Abacos dans le nord des Bahamas. Quittant Spanish Wells au lever du jour pour bénéficier de la marée haute, nous contournons Charles Island empruntons le canal dragué et balisé jusqu’à Gun point et pointons l’étrave sur Ridley Head. Il est conseillé de louer (35$) les services d’un pilote officiel pour ce passage soi-disant délicat. Nous ne l’avons pas fait et n’avons rencontré aucun souci. Il y a de l’eau en suffisance, même plus profond que ce est indiqué sur les cartes, la mer était calme. Avis donc aux amateurs, ce passage se négocie magnifiquement sans pilote si les conditions sont bonnes.






La ligne est à poste, une belle dorade nous ferait du bien surtout que ça fait quelque temps que rien n’a mordu. Ce matin les vents sont faibles d’E à 10 nœuds, la houle de la veille est encore bien présente, nous la prenons par le travers, ce qui nous fait rouler un peu. Beaucoup d’algues en suspension nous donnent à chaque fois de faux espoirs lorsque la ligne se déroule.

Le vent d’E monte à 15 nœuds dans l’après-midi et tourne ENE, le bateau, plus confortable, file à 5 nœuds. Toujours rien au bout de l’hameçon qu’on remonte régulièrement afin d’enlever la salade qu’on pique au passage. Les restes d’un rizotto feront l’affaire pour le souper que nous prenons plus tôt que d’habitude pour profiter encore de la clarté du jour. Marvin et le cap n’ont pas grand appétit, la houle de la journée les a rendu non pas malades mais un peu nauséeux.

En soirée le vent monte de quelques nœuds, mais tourne au NE ce qui ne nous arrange guère, nous sommes au pré serré, voiles bordées à fond. Il reste 21 miles à parcourir. Comme nous devons tirer des bords pour garder le cap sous cette allure, nous rentrons à ligne de pêche afin d’éviter qu’elle ne se prenne dans le gouvernail en disant donc adieu à toute dorade.

Vu l’heure nous savons que le Cut de Little Harbour se passera de nuit, ce qui me plaît que moyennement puisque la visibilité sera réduite à néant. Après son DVD Marvin retrouve les bras de Morphée et n’entend même pas lorsque nous lançons le moteur pour soutenir l’allure et maintenir le cap sur les derniers 10 miles. Le cut, plus large que ce qu’il ne paraît, se négociera très bien et c’est à 23h30 que l’ancre plonge derrière Lynyard Cay où nous passerons la nuit.

Lorsque Marvin se réveille le lendemain, il est tout content d’être déjà arrivé. Comme d’habitude, il a faim, mais ce matin son petit-déj ne passera pas, il nourrira les poissons avant de retourner se coucher. Nous profitons du vent qui s’est positionné à nouveau à l’Est pour continuer notre route jusqu’à Elbow Cay. Le trajet est plus agréable, la houle cassée par les îles permet à l’estomac du moussaillon de se remettre d’aplomb. C’est un magnifique arc-en-ciel qui déploie ses couleurs pour nous accueillir à Elbow Cay.







5 éclats toutes les 15 secondes le phare de Hope Town visible à 17 miles à la ronde flashe dès la nuit tombée son faisceau étant pour les marins encore en mer LA lueur qui leur évitera hauts-fonds et écueils afin qu’ils rentrent au port en toute sécurité.

Construit en 1864 et restauré en 1934 ce phare de 120 pieds est visitable en journée. Nous étions persuadés que Marvin était déjà rentré dans un phare tant nous en avons visité, mais il nous assure que non, alors ni une ni deux - attaquant les 101 marches qui nous amènent à sa lanterne - il est temps de combler cette lacune. Thierry s’occupe de la partie technique en expliquant à notre moussaillon le fonctionnement de cette belle mécanique. On en profite pour lui parler de l’importance, de la relève, de la vie des gardiens de phare avant que ces derniers ne soient automatisés ainsi que de la responsabilité qu’ils avaient vis-à-vis des marins.







Une vue sur 360° du balcon nous permet d’apercevoir New Life au mouillage, la barrière de corail au large, les îlots alentours et de mieux comprendre l’origine du mot Bahamas, qui vient de l’espagnol « baja mar » ce qui veut dire eau peu profonde ; même la barge quittant le port soulève un nuage de sable sur son passage.






Nous apprécions le calme du mouillage extérieur car dans le lagon de Hope Town impossible de mouiller puisque le plan d’eau est occupé par des bouées payantes.






Vu la proximité d’Elbow Cay avec Marsh Harbour, le village de Hope Town est pris d’assaut par les visiteurs et les vacanciers. Pour ceux qui louent une golf car, il est parfois difficile de trouver une place pour garer leur véhicule. J’ai lu que sur la côte au vent de cette île il y a une plage de sable, non pas noir ou blanche comme nous en avons l’habitude, mais rose. Ni une ni deux on y va. Le sable aussi fin que de la farine, est en fait rempli de minuscules particules de coquillages brisés ce qui lui donne ce pastel de rose qui contraste si bien avec le turquoise de l’océan.







Un saut à Marsh Harbour pour un réapprovisionnement et la lessive. Heureusement côté lavage je n’ai que deux machines car plus de la moitié des appareils sont « out of service » et ce depuis 6 mois déjà, sans que personne ne s’en inquiète ou ne les répare. Eh oui, c’est comme ça, on fait avec me dira une cliente en haussant les épaules, un sourire jusqu'aux oreilles.





En fait à Marsh Harbour nous n’avons plus grand-chose à y faire, donc nous levons l’ancre le lendemain pour Tresure Cay qui, a une des plus belles plages du monde paraît-il, alors allons-y.





Nous profitons quelques jours de ce beau lagon avant d’aller à Green Turtle où nous laisserons passer le front suivant. Ne croyez pas qu’on s’ennuie lorsque nous devons rester à bord pour laisser à la météo le temps de se rétablir ; non il y a toujours quelque chose à faire surtout avec un moussaillon qui déborde d’idées et qui veut se construire aujourd’hui un catamaran avec ce qu’il a sous la main. Pendant que papa le conseille dans sa construction, je façonne un pain et prépare un gâteau pour les gourmands.






Le surlendemain, une fois le front passé, il est temps d’essayer le catamaran dans le lagon de White Sound. Il chavire au premier essai n’étant pas assez lesté. Qu’à cela ne tienne le constructeur en herbe l’avait prévu, il ajoute juste ce qu’il faut de sable pour son équilibrage et le tour est joué.







Je terminerai aujourd’hui avec une pensée pour certains idéalistes écologiques qui pensent qu’en payant de 5 à 25 $ par sac d’ordures déposé, qu’elles seront triées, recyclées et envoyées dans une usine d’incinération. Désolée de vous contredire mesdames et messieurs, avec preuve à l’appui cette fois-ci, dans les Bahamas, elles sont tout simplement brûlées en plein air (comme dans bien des pays d’ailleurs). Alors avant d’avancer de telles sommes pour avoir la conscience tranquille comme vous dites, faites votre tri, ne gardez à bord que ce que la nature ne pourrait « manger ». Pour tout ce qui est plastique, alu, boîtes, canettes, etc. rincez-les avant de les mettre en sac ce qui vous évitera des odeurs nauséabondes sur le bateau. Soyez votre propre CONSCIENCE, la nature vous en remerciera et dites-vous bien que ce n’est pas en vous voilant la face et en payant que cela se fera plus proprement, en ce qui concerne ces îles en tout cas !







Avec nos meilleures pensées,
Les New life en balade

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